La singularité est une théorie développée par le futurologue Ray Kurtzweil qui prédit que la machine sera plus « intelligente » que l’homme d’ici les 50 prochaines années. Ses adeptes projettent un monde où l’homme sera aidé par les machines pour gagner en qualité de vie. Ses détracteurs, au contraire, soulignent la dépendance aux machines d’un monde dans lequel l’humanité perdra du sens.

La ville qui se densifie, génère de plus en plus de flux complexes de données déjà pilotée par des machines en grande partie. Trafic routier, gestion de l’eau, réseaux électriques intelligents… Autant de gestion confiée à des ordinateurs ou des robots qui ont pour mission de garantir le meilleur service ou la plus grande sécurité.

La crainte objective d’un monde déshumanisée où l’homme sera progressivement devenu l’esclave de son confort ne doit pas être ignorée ou négligée. Les bouleversements de notre monde numérisé inquiètent et il y a pour tous les designers du futur un devoir pédagogique pour expliquer que la science n’est pas une magie prédatrice mais au contraire un chemin vers plus d’équilibre.

La vraie responsabilité n’est pas dans une capacité à traiter toujours plus d’information mais dans celle de choisir l’harmonie entre l’irrationnel du bonheur et le rationnel de la machine.

Ce supplément d’âme, cette irraisonnable intuition, ce mystère de l’Amour, cette nature profondément humaine, voilà la limite à l’intelligence artificielle qui peut essayer de l’imiter jusqu’à en être ridicule.

Bienvenue dans le monde des machines intelligemment stupides !

Bruno Bonnell

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