L’Afrique est un continent qui vit au superlatif et est en train de rattraper le monde en courant. D’après la World bank et le World Development Indicator, plus d’un milliard de personnes atteindront le statut de classe de consommation d’ici 2020 soit, dans 5 ans ! Dans le monde de 2050 seront africaines 40% de la population d’enfants de moins de 10 ans, soit 440 millions d’individus et 20% de la population urbaine avec 1,2 milliard de personnes. Dans le domaine du numérique, la demande mondiale de bande passante numérique a quintuplé entre 2008 et 2012 . En Afrique, elle a été multipliée par 20.
L’Afrique est devenue un marché de la téléphonie mobile plus important qu’en Europe ou aux Etats-Unis (plus de 650 millions d’abonnements). Pour chaque personne qui a accès à l’Internet, deux le font via leur téléphone portable.
N’oublions pas non plus que c’est aussi en Afrique que de spectaculaires innovations numériques ont émergées. Elles répondaient à des besoins spécifiques mais ont ensuite conquis le monde. On peut citer comme exemples le système de services bancaires mobiles M-Pesa, utilisé partout dans le monde pour effectuer des achats et des transferts d’argent, ou la plateforme de gestion de crise en temps réel Ushahidi qui a servi dans déjà 128 pays à suivre tous les événements critiques et catastrophes comme le tremblement de terre en Haïti ou le tsunami japonais.
L’humanité est née en Afrique mais loin de reléguer ses territoires à l’histoire ou même à la préhistoire, affirmons les au contraire comme ceux du futur numériques avec leur immenses réservoirs de jeunesse et donc d’énergie créative, de développement et de croissance.
Bruno Bonnell
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